Les allumettières de Marjolaine Bouchard

Hull, 1910. Au cœur de leur quartier modeste, les Lépine tirent le diable par la queue. Pour sortir sa famille de la misère, Anna ne voit d’autre solution que de pousser sa fille Georgina à travailler à la E. B. Eddy Match à titre de « faiseuse d’allumettes ». Au lieu d’aller à l’école, Rose accompagne secrètement son aînée à l’usine.

Dans la salle d’empaquetage, les ouvrières s’entassent comme des sardines, malgré la chaleur suffocante, leurs mains agiles s’activant frénétiquement des heures durant, jusqu’à atteindre la régularité et la rapidité d’une machine. Mais la routine est aussi accablante que dangereuse. Un seul faux mouvement et toute la production risque de partir en fumée. Puis il y a cette infâme maladie qui consume certaines d’entre elles…

Alors que la guerre éclate et que les commandes explosent, les deux sœurs sont témoins des injustices et des mauvais traitements subis par les employées. Rose décide qu’il est temps de se révolter, de se mobiliser.

Au départ craintive, elle s’impliquera corps et âme dans ce combat, au point où ses amours en souffriront. Se laissera-t-elle guider par la lueur d’un avenir meilleur ou soufflera-t-elle la flamme avant qu’elle ne lui brûle les doigts ?

Marjolaine Bouchard a signé plusieurs œuvres célébrées par la critique et le public, telles que Les portes du couvent, Les belles fermières et Les jolis deuils. Elle rend ici hommage à un groupe de femmes courageuses, embrasées par le feu ardent de la justice.