Et mon cœur apprit à se taire de Lucas Clavel

Ce livre n’a pas vraiment de sens. En faut-il un ? Est-il nécessaire de chercher une logique dans tout ce que l’on entreprend ? Je crois que non. Tout ce qui va suivre résulte tristement de l’état d’une génération qui se perd dans les fragments, une génération qui n’achève rien, une génération qui ne cesse de lancer des pistes, creuser des chemins, sans jamais viser une destination, sans jamais connaitre de vrai retour. Oh, j’aime cette image pour ces pages, un chemin sans retour, une route où, peu importe le sens que l’on arpente, on ne trouve rien. Vous ne trouverez donc rien ici, mais c’est peut-être cela que votre quête vous pousse à chercher ? Un instant où l’on peut ne rien avoir à trouver. Eparpillé dans la pâleur d’une vie qui manque cruellement d’amour, et qui pourtant ne parle que de ça, j’offre (maigre cadeau) mes plaies, mes fêlures que je ne pourrais certainement jamais oser entièrement assumer.On me demande souvent si c’est beaucoup de travail d’écrire. Du travail ? Non aucun travail, au contraire c’est l’absence de travail et le début du ressenti, ce n’est que ça l’écriture finalement, savoir ressentir.Alors je vous invite à attendre avec moi, attendre l’âge où les rêves de gloire se dissiperont pour ne plus avoir peur d’avancer.