À poings fermés de Jean-Claude Belfiore

En embarquant cette jeune femme, le boxeur Montechance n'aurait pas dû baisser sa garde.

« Je ne savais pas si j’étais un bon boxeur, ni si j’allais devenir un champion. En tout cas, ça s’annonçait mal. Je montais le plus souvent sur des rings de quartiers, dans des petites villes de province, histoire d’animer la soirée d’un samedi.
J’avais la réputation d’être loyal. Si on me disait : ‘Au sixième, tu te couches’, au sixième round je me couchais. »

« Montechance » était un gars honnête et ce soir-là, de retour d’un énième combat, il ne pensait qu’à une seule chose : retrouver sa maison et dormir.
C’était sans compter cette jeune femme seule au milieu de la route, dans la lumière de ses phares, l’obligeant à s’arrêter.
Quel conducteur ne l’aurait pas invitée à s’asseoir à côté de lui ?

Pour son malheur, il ignorait qu’il allait vivre les pires heures de son existence...